Journal du 04.III.2024 : HORTVS ADONIDIS

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(Journal du 04.III.2024) Impayables Français. On apprend qu’ils ont inscrit aujourd’hui dans leur constitution le droit à l’interruption volontaire de grossesse. Comme il s’agit de la constitution du peuple français, et non seulement de ses femmes, je me demande si ce droit concerne également les hommes. Un homme aurait-il le droit de faire avorter une grossesse dont il serait la cause, mais dont les termes lui répugneraient ? Probablement pas, car si la femme était d’un autre avis, l’interruption ne serait plus volontaire… Je lis en ligne ceci, que la liberté est garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse ; et non pas à l’homme, donc. On ne pourrait pas écrire ‘‘dans l’autre sens’’ l’article 3 du préambule : « La loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droit égaux à ceux de l’homme. » Ou bien il faudrait écrire : « La loi garantit à l’homme, dans presque tous les domaines, des droits égaux à ceux de la femme. » Avec la multiplication des genres, on verra peut-être un jour la constitution s’intéresser au sort des femmes à barbe. J’en plaisante, mais je tiens à préciser que je ne sais trop que penser de l’avortement. Je ne crois pas être contre, quoique sans grande conviction, mais plutôt par habitude, par imprégnation du mauvais air du temps, dont je suis fort, quoi que j’en dise, et malgré mes déplorations continuelles. Pour tout dire, je ne me sens pas très concerné par le sujet. L’avortement me semble appartenir exclusivement au domaine particulièrement moite, voire un peu dégoûtant, des femmes, comme les menstrues, les langes, et même le linge en général, bien que les conditions de la vie moderne et la pauvreté de mon état me contraignent à mettre les mains à ce dernier, ma pauvre mère ayant hélas fini par se trouver des convictions féministes pour ne plus avoir à me servir de lingère. Mais surtout, je me trouve bien chanceux d’être un homme, pour ne pas avoir à m’intéresser trop personnellement ni très concrètement à la question. Et je m’estime plus heureux encore de ne pas avoir assez le goût des femmes pour risquer d’en engrosser une.

 

04.III.2024

04/03/2024, 23:20 | Lien permanent | Commentaires (0)

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