Journal du 10.VI.2024 : HORTVS ADONIDIS

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(Journal du 10.VI.2024) Je me suis senti épuisé toute la fin de semaine. Encore aujourd’hui, j’étais accablé de fatigue. J’ai passé la journée entière dans le même état qui suit immédiatement le réveil, quand on est encore engourdi de sommeil et qu’on a le vertige. Les yeux me brûlaient et je peinais à les garder ouverts. Je crois que je somatise mon échec au concours. J’ai eu le plus grand mal à trouver le sommeil, hier soir, ce qui ne me ressemble pas du tout. La pensée de l’échec me tourmentait et, surtout, le sentiment d’avoir été victime d’une injustice, de la même injustice que lors de mon licenciement, et dont je soupçonne ma déconvenue de la semaine dernière d’être une réplique, comme il y en a toujours après les séismes. J’ai découvert mes notes vendredi. Mon huit à l’oral me semble très inférieur à la valeur réelle de ma prestation, si bien que, même s’il est présomptueux de le penser, je me trouve conforté dans cette idée légèrement paranoïaque que le jury m’a délibérément sous-évalué, pour que me soit ôtée toute chance d’être admis. Mais pourquoi me réserver un tel traitement, si ce n’est en représailles à ma requête au dicastère administratif ? Les pensées dont je suis encore tourmenté au moment même où j’écris ces lignes m’oppressent tellement que je n’arrive pas à les mettre en ordre pour les consigner dans ce journal. Et peut-être cela vaut-il mieux, car elles paraîtraient probablement tout droit sorties des théories du complot les plus crasses. Pour mon bon équilibre mental, il faudrait que je me convainque d’avoir été tout simplement mauvais. Je trouve préférable de mériter cette note infamante que de l’avoir reçue par malveillance.

 

10.VI.2024

10/06/2024, 23:56 | Lien permanent | Commentaires (0)

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