journal du 03.V.2024 : HORTVS ADONIDIS

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(Journal du 03.V.2024) J’ai enfin reçu le premier exemplaire de Sonnets de guerre et quatorzains de paix. J’ai bien cru que je n’arriverais jamais à faire paraître cette plaquette, tant les gens d’Amazon, ou leurs robots (car je n’ai jamais su si je traitais avec des hommes ou des machines), semblaient trouver à redire au fait que j’entendais publier dans le même livre les poèmes d’un autre (Rupert Brooke, transposés en vers français) et les miens. Il m’a fallu prouver que les sonnets de Brooke étaient tombés dans le domaine public. L’envoi d’un lien menant à la page Wikipedia à lui consacrée a suffi. (Apparemment, les robots ne savent pas du tout qui peut être ce Rupert Brooke. Je me suis surpris à imaginer Amazon publiant des œuvres entièrement apocryphes en les attribuant aux auteurs les plus célèbres grâce à la falsification de quelques pages de Wikipedia.) Il a fallu également que j’insère la mention « traduit » en plein milieu du titre, non pas sur la première de couverture de l’objet lui-même, heureusement, mais dans le titre tel qu’il apparaît sur la page Amazon où l’on peut le commander. En l’absence de cette mention, les robots semblaient craindre une sorte de tromperie sur la marchandise. Il y a eu également pendant quelques jours un vrai dialogue de sourds, parce que je n’arrivais pas à comprendre qu’on pût me reprocher de n’avoir pas mentionné le nom du traducteur dans les références du livre consultables sur la page Amazon, puisque le traducteur c’était moi. Mon erreur était de ne m’être ‘‘référencé’’ que comme auteur. J’ai mis quelque temps à le comprendre, car je dois confesser n’être guère plus vif d’esprit qu’un robot. Il m’a fallu également faire trois ou quatre propositions de couverture avant que le code à barre ne soit correctement placé. Et toujours, après chaque correction, il s’écoulait entre quelques heures et trois jours avant qu’Amazon ne me fasse une nouvelle remarque, qui différait encore la parution du livre. Je commençais à désespérer, à me dire que je n’aurais d’autre choix que de passer par un autre site quand, enfin, le lundi 29 avril, la nouvelle tomba : le livre était publié sur Amazon. J’en ai désormais un exemplaire sous les yeux. Je ne suis pas du tout mécontent du résultat. L’objet correspond exactement à l’idée que je m’en faisais, même s’il a les défauts propres à ce qu’on appelle un livre de nos jours : il n’a fallu qu’une relecture, par exemple, pour que la première de couverture commence à ‘‘rebiquer’’ vers l’extérieur. Trois erreurs typographiques avaient apparemment échappé à mon attention lors de mes nombreuses précédentes relectures des fichiers électroniques : elles figurent toutes dans le texte final consacré à la forme des poèmes, « Décatétrasyllabe et quatorzain ». Il manque une espace après le signe +, page 33 et j’ai mal orthographié (deux fois !) l’adverbe encore (auquel j’enlève son e, mais sans qu’il y ait de raison métrique) quand, page 34, je cite le dernier vers de la plaquette : « Et rasent tout ce qui dépasse encore en le fauchant ». Ces deux erreurs sont plus gênantes, parce qu’on les trouve dans un passage où je commente le vers d’un point de vue prosodique et métrique : « Enfin, licence des licences, il arrive qu’on ne trouve plus 8 + 6 ni 6 + 8, mais 4 + 6 + 4 syllabes, comme dans le dernier vers de cette plaquette :

 

Et rasent tout / ce qui dépasse encor / en le fauchant ;

 

vers dans lequel tout est fortement accentué et dont les derniers mots (en le fauchant) se détachent particulièrement, comme s’il y avait deux points après encor. Un tel vers est à mon décatétrasyllabe ce que le trimètre est à l’alexandrin. » Peut-être ai-je été induit en erreur par la présence de la barre oblique après encor, que j’ai ensuite recopié tel quel deux lignes plus bas.

03.V.2024

03/05/2024, 23:32 | Lien permanent | Commentaires (0)

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